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L’ITALIE DES OPÉRATEURS PRIVÉS TOURNÉS VERS L’EXPORT

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Les parcelles de luzerne situées dans un rayon de 50 km autour des usines font l’objet de contrats au moment des semis ce qui permet de sécuriser les deux parties. Mais certains déshydrateurs cultivent eux-mêmes leur luzerne. Le fourrage est fauché puis transporté à l’aide de charrettes ou de remorques, ou bien emballé en balles rondes et transporté par camion. Les autres cultures en assolement avec la luzerne sont des céréales comme le maïs, le blé tendre et le blé dur, ou le tournesol.

Allant de 9 tonnes environ dans les zones semi-montagneuses et collinaires, à 14 tonnes environ dans la plaine où les terrains sont plus frais.

La production moyenne varie en fonction des conditions pédo-climatiques, allant de 9 tonnes environ dans les zones semi-montagneuses et collinaires, à 14 tonnes environ dans la plaine où les terrains sont plus frais. Le nombre de coupes varie de 3 à 5 et les luzernières sont implantées pour 4 ans en général voire 5. En règle générale les parcelles ne sont pas fertilisées ni irriguées, et aucun produit d’origine chimique n’est utilisé. Dans certaines zones, en particulier en Romagne, les producteurs agricoles cultivent la luzerne pour l’auto-consommation, mais aussi pour la récolte des semences, ce qui contribue à l’économie de la culture.

La production de ray-grass d’Italie mérite qu’on s’y attarde. Fourrage typiquement printanier, le ray-grass pousse spontanément dès la première coupe de luzerne à laquelle il confère des caractéristiques particulières d’équilibre entre les fibres et les protéines. Il est indiqué pour une alimentation de précision dans laquelle une fibre de qualité et peu énergétique est nécessaire, comme c’est le cas pour certaines espèces animales. Mélangé avec de la luzerne ou d’autres produits, il contribue à stabiliser les caractéristiques organoleptiques des aliments.

La matière sèche de la luzerne à déshydrater représente 60-70 % de la masse à l’entrée du four. Pratiquement tout le fourrage transite par le four de séchage, même celui qui contient le plus gros pourcentage de matière sèche, afin de séparer les corps étrangers, éliminer le cas échéant les contaminations biologiques et microbiologiques, et obtenir un produit fini aux qualités organoleptiques constantes. Les consommations énergétiques ( gaz naturel) et d’électricité ont constamment diminuées au cours de ces dernières années.

Grâce à l’emploi des technologies les plus modernes les émissions polluantes dans l’atmosphère sont aujourd’hui insignifiantes. Les process sont soumis au Système d’Autocontrôle hygiénique (HACCP) dans le but de garantir la sécurité sanitaire du produit et de contribuer à la santé des animaux. La production se répartit à 70 % en balles de forme parallélépipédique, à fibres longues de 5 à 15 cm, et en farine compactée en petits cubes de 2-5 mm. Et le pourcentage de balles n’a cessé d’augmenter au cours des années 2010.

Les entreprises sont équipées d’installations de stockage en mesure de mettre la production à l’abri des agents externes et des contaminations sur de longues périodes. Les principaux marchés sont l’Italie et les pays voisins du nord de l’Europe, comme la Suisse et l’Autriche mais l’exportation est particulièrement soutenue vers les pays arabes et vers les pays du pourtour méditerranéen. Il n’y a pratiquement pas de stock de report d’une année sur l’autre car la production de luzerne déshydratée est stable, et le marché interne italien et les marchés étrangers absorbent l’ensemble de la production.