Glossaire
A
- acides aminés
- unités de base (un vingtaine au total) des protéines, ils contiennent au moins une fonction amine et une fonction acide. Comme les espèces monogastriques, les ruminants ne peuvent pas synthétiser (ou à une vitesse trop faible) une dizaine de ces acides aminés, qui sont dits indispensables ou essentiels. Mais ils ont l’avantage d’en absorber généralement des quantités suffisantes à partir des protéines microbiennes formées dans le rumen et digérées dans l’intestin grêle, dès lors qu’ils consomment les quantités de PDI recomman-dées.
- acidoses
- lactiques ou chroniques, les acidoses sont des maladies du métabolisme des ruminants dues à une accumulation d’acide lactique dans le rumen, qui conduit à une chute du pH. L’excès d’acidité du contenu ruminal provoque la disparition de la flore cellulolytique. Effets : chute du TB, baisse de la production laitière, risques sanitaires.
- ADF
- Acid Detergent Fiber, quantification analytique d’une fraction pariétale. méthode de Van Soest (chimiste américain) pour doser la lignocellulose (LC) de la luzerne.
- ADL
- Acid Detergent Lignin, quantification analytique des lignines
- adventice
- mauvaise herbe
- allogame
- espèce dont la reproduction sexuée se fait à partir de plus d’un individu
- allèle
- position d’un gène sur chromosome
- apothécie
- organe reproducteur des champignons
- appétibilité
- ensemble des caractéristiques physiques (port de la plante, piquants, etc.) et chimiques (odeur, goût, etc.) qui agissent sur l’appétence de l’animal. A ne pas confondre avec le terme appétence, qui exprime la stimulation à satisfaire la faim, le désir de nourriture. La vitesse d’ingestion de la nourriture, surtout au début du repas, en est un bon critère.
- autotétraploïde
- plante à 4n chromosomes
B
- biomasse
- quantité de végétal
- BIPEA
- Bureau Interprofessionnel d’Etudes et d’Analyses
cette association créée par l’ensemble des laboratoires d’analyse français travaillant en agro-alimentaire a pour mission d’organiser les contrôles inter-laboratoires (afin d’améliorer la répétabilité des analyses d’un laboratoire à l’autre), et a un rôle représentatif des laboratoires auprès de l’administration. Il est un desgarants de la validité des contrôles analytiques effectués. Il est aussi un lieu d’échange où tous les respon-sables de laboratoires peuvent se rencontrer sur des problèmes analytiques particuliers.
C
- cellulose
- constituant de base des parois cellulaires végétales, formé de longues chaînes d’unités glucose. Ces chaînes sont associées en fibrilles, puis en fibres, formant ainsi un réseau qui assure la rigidité de la paroi et ne peut être solubilisé que par les acides très concentrés (acide sulfurique 72%). Ne pas confondre avec la cellulose brute, résidu organique obtenu par hydrolyses successives selon la méthode de la station de Weende.
- chaulage
- apport de chaux au champ
- choline
- bien que la choline (vitamine du groupe B) soit synthétisée dans l’organisme animal à partir de sérine, en présence de méthionine ou de bétaïne (abondante dans la luzerne), la capacité de synthèse peut être insuffisante pendant les périodes de vie à besoins élevés (gestation). La choline doit donc être présente dans le régime. La luzerne déshydratée en apporte 1600 mg/kg, la maïs grain seulement 500 et le blé 800.
- CIDE
- Commission Intersyndicale des Déshydrateurs Européens
la CIDE regroupe les associations nationales des déshydrateurs membres de l’Union Européenne. Les actions portent essentiellement sur :
– le lobbying
– le monitoring (veille)
– la diffusion d’informations
– la formation - CORPEN
- Comité d’Orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates
- cracking
- ensemble d’opérations physiques et/ou chimiques visant à séparer, puis isoler différents constituants d’une matière première (végétale, animale ou autre) en vue d’une valorisation spécifique. On utilise aussi les termes de « craquage » et de « fractionnement ».
- CTPS
- Comité Technique Permanent de la Sélection
D
- dicotylédone
- groupe de végétaux
- digestibilité
- la digestibilité d’un aliment est la proportion de sa matière organique (dMO) qui disparaît dans le tube digestif. Les matières minérales ne sont pas à proprement parler digérées, mais plutôt mises en solution et absorbées. dMO = mat° organique ingérée – mat° organique des fèces mat° organique ingérée.
Les fèces ne sont pas uniquement constituées de la fraction non digérée de l’aliment : elles contiennent aussi des substances d’origine endogène ou microbienne dont il est très difficile d’évaluer l’importance. La
digestibilité réelle des constituants alimentaires est donc plus élevée que leur digestibilité apparente ; la différence est faible pour les parois cellulaires, plus importante pour les matières azotées et les matières
grasses, et très importante pour les minéraux. - diploïde
- être vivant à 2n chromosomes
- dMO
- digestibilité de la Matière Organique
- dormance
- état de vie ralentie des végétaux durant une période de stress
E
- E.D
- (Energie Digestible) exprimée en kcal/kg d’aliments ingérés :
ED = Energie Brute – pertes d’énergie des fèces. - E.M.
- (Energie Métabolisable)
exprimée en kcal/kg d’aliments ingérés :
EM = ED – pertes d’énergie [méthane + urine]. - EDE
- Etablissement Départemental de l’Elevage
ces structures professionnelles départementales ont une mission de développement et de conseil auprès des éleveurs. Les relations avec la filière luzerne concernent l’acquisition de références sur l’utilisation de la
luzerne en élevage. Par ailleurs, la proximité de ces structures avec les éleveurs en font des relais intéressants pour véhiculerl’information. - effet « bypass »
- les bactéries du rumen ne sont pas en mesure de dégrader à 100% les constituants des aliments. Le traitement
thermique de la déshydratation entraîne un changement de conformation des protéines, qui sont plus difficilement attaquées par les micro-organismes du rumen. Ainsi protégées, ces protéines alimentaires peuvent directement migrer dans la caillette où elles sont dégradées en acides aminés absorbables dans l’intestin. C’est l’effet « bypass ». - effet tampon
- par leur richesse en protéines et en sels minéraux, les luzernes déshydratées tamponnent l’acidité du rumen et maintiennent dans la panse un pH favorable. L’adjonction de luzerne déshydratée dans la ration permet ainsi de prévenir les risques d’acidoses, surtout lorsque l’animal consomme des céréales en quantités impor-tantes.
- escourgeon
- type d’orge d’hiver cultivée
F
- fanage
- séchage au champ par le soleil
- fibres
- les fourrages sont riches en parois cellulaires, qui sont constituées de fibres. Les fibres correspondent à un ensemble assez vaste de molécules glucidiques pour la plupart (cellulose, hémicelluloses, pectines…) aux-quelles s’ajoutent les lignines (non glucidiques). Ces composés plus ou moins digestibles composent l’architecture des parois celllulaires des végétaux.
- fixation symbiotique
- intégration d’azote aérien à la matière organique d’un végétal par voie de symbiose
- FNAMS
- Fédération Nationale des Agriculteurs Multiplicateurs de Semences
- foliole
- élément de subdivision d’une feuille
- fourrage
- aliments constitués par l’appareil aérien (tiges, feuilles, appareil reproducteur) des plantes fourragères, naturelles ou cultivées. Les plantes récoltées après la floraison comportent une certaine proportion de graines ou de grains, immatures ou à maturité. Cette proportion est très faible dans les plantes strictement fourragères, mais devient élevée dans les céréales (comme le maïs) qui sont récoltées à proximité de la maturité.
G
- GEVES
- Groupe d’Etudes des Variétés et Semences
- GNIS
- Groupement National Interprofessionnel des Semenciers
- granulation
- appelée aussi « pelleting », il s’agit d’un process de transformation d’un produit gténéralement pulvérulent en granulés (pellets) par passage dans une presse. L’introduction de vapeur dans le produit améliore l’efficacité de l’opération.
- graveluche
- formation géologique donnant un matériau sableux typique des sols craies
H
- homozygote
- individu ayant 2 stocks de n chromosomes identiques
- humidité
- humidité = % eau (H20) présente dans la luzerne déshydratée à l’expédition. Ne doit pas excéder 11% maxi-mum pour les luzernes broyées en granulés.
- hymenoptères
- famille regroupant les papillons
I
- indice foliaire
- surface de feuilles par surface unitaire de sol
- ingestibilité (d’un fourrage)
- néologisme désignant la quantité de fourrage (matière sèche) ingérée lorsqu’il est distribué à volonté comme
seul aliment. On compare l’ingestibilité des différents fourrages en les distribuant à des animaux de même capacité d’ingestion. L’ingestibilité varie fondamentalement en sens inverse de la teneur en parois lignifiées
du fourrage et de l’effet d’encombrement qu’il exerce dans le rumen. Elle dépend en outre de l’appétibilité du fourrage. Exprimée en Unité d’encombrement (UE). - ingestion
- souvent appelée à tort appétit, la capacité d’ingestion d’un animal (exprimée en Unité d’encombrement/UE) désigne la quantité d’aliments que peut ingérer volontairement l’animal alimenté à volonté. Elle est fonda-mentalement déterminée par la dépense énergétique, donc par le niveau de production ; elle dépend aussi de caractéristiques anatomiques et physiologiques. On compare la capacité d’ingestion d’animaux différents en leur distribuant à volonté la même ration.
- inoculum
- bactéries servant à inoculer des semences
- INRA
- Institut National de la Recherche Agronomique
cet établissement public a pour mission de produire de la connaissance et de créer de l’innovation dans les domaines de la production agricole et de l’alimentation. Ses contributions à l’égard de la filière luzerne a
consisté en une meilleure connaissance de la matière première (la luzerne), de la valorisation des produits par les animaux, et en la mise au point de certains des produits. - ITCF
- Institut Technique des Céréales et des Fourrages
cet établissement professionnel a pour vocation de mettre au point et de diffuser des techniques applicables par les producteurs agricoles. La collaboration avec la profession luzerne a surtout porté sur la mise au point de l’exploitation et du traitement de la luzerne, depuis le champ jusqu’à sa sortie de l’usine, ainsi que sur l’utilisation des produits issus de la déshydratation par les ruminants.
L
- lignine
- polymère (succession de molécules) très complexe et très condensé qui s’incruste dans la cellulose et l’hémi-cellulose pour les rendre inaccessibles et résistantes aux enzymes des bactéries cellulolytiques du rumen ou du cæcum. Les tissus lignifiés constituent la fraction non digestible des luzernes (lignine, lignocellulose). La lignification des des cellules augmente avec la croissance et l’âge de la plante.
M
- M.A.T.
- (Matières Azotées Totales) ensemble des constituants azotés des aliments végétaux : protéines, mais aussi acides aminés libres, amides, nitrates… Elles contiennent en moyenne 16% d’azote ; leur teneur est donc le produit de la teneur en azote de l’aliment par le facteur 6,25.
- M.O.
- (Matière Organique) teneur en Matière Organique. Exprimée en % ou en g/kg. M.O. = M.S. – matières minérales (cendres).
- M.S.
- (Matière Sèche) teneur en Matière Sèche. Exprimée en % ou en g/kg. Elle varie selon l’aliment utilisé de 20% (fourrages verts) à plus de 90% (aliments secs), soit de 200 g/kg à 900 g/kg de matière brute.
M.S. = Matière Brute – eau (H 2 O). - mash
- mélange de matières premières utilisé comme aliment pour les animaux
- monogastrique
- animal se caractérisant par un estomac simple
- météorisation
- maladie des ruminants se traduisant par un gonflement du rumen
N
- NDF
- Neutral Detergent Fiber, quantification analytique d’une fraction pariétale. Méthode de Van Soest (chimiste américain) pour doser l’ensemble des glucides membranaires ou pariétaux : hémicelluloses des luzernes, cellulose, lignine.
- nutriment
- apport unitaire d’un aliment
P
- polycross
- reproduction entre deux populations d’individus
- polypeptide
- enchaînement d’acides aminés ( plus petit qu’une protéine).
- protéines
- macromolécules organiques constituées d’acides aminés. Les protéines des fourrages ont une composition en acides aminés pratiquement constante et bien équilibrée. Les protéines totales des grains et des graines sont des mélanges en proportions variables, selon l’espèce, de protéines de composition différente en acides ami-nés.
- protéines vraies digestibles dans l’intestin (PDI)
- PDIA : acides aminés provenant des protéines alimentaires non dégradées dans le rumen et absorbées dans l’intestin.
PDIM : acides aminés provenant des protéines vraies formées par la population microbienne du rumen et absorbées dans l’intestin.
PDIME : PDIM permises par l’énergie fermentée dans le rumen.
PDIMN : PDIM permises par l’azote dégradé dans le rumen.
PDIE : S PDIA + PDIME
PDIN : S PDIA + PDIMN
R
- rumen
- (ou panse) premier compartiment de l’estomac des ruminants, de loin le plus important. Beaucoup moins volumineux, le second compartiment appelé réseau (ou bonnet ou réticulum) s’ouvrant largement sur le rumen, on parle globalement de la digestion dans le réticulo-rumen ou plus brièvement dans le rumen.
S
- sclérote
- forme de conservation de certains champignons dans le sol
- stockage en vrac homogénéisé
- stockage de granulés en vrac dans des cellules dont les lots constitutifs unitaires (contenus des camions) initiaux ont été parfaitement homogénéisés au moment de la réception. Ce système permet de disposer d’une composition de produit constante en tout point de la cellule.
- stockage sous gaz inerte
- stockage réalisé dans des cellules étanches où l’air résiduel est remplacé par un gaz inerte (azote). Ce procédé permet de protéger les substances facilement oxydables (ß-carotène, xanthophylles).
- stress abiotique
- stress provenant de l’environnement de la plante ( froid, sol…)
T
- taux butyreux
- taux de matières grasses du lait, exprimé en g/kg de lait produit.
- taux protéique
- taux de matières protéiques du lait, exprimé en g/kg de lait produit.
U
- Unité Fourragère Lait (UFL)
- quantité d’énergie nette pour la production laitière (ENL) contenue dans un kg d’orge de référence (870 g de matière sèche ; 2700 kcal d’énergie métabolisable).
1 UFL = 1700 kcal ou 1,70 Mcal d’ENL.
Formule de base pour la calcul de la valeur UFL des aliments :
UFL = EM x kl
1700 - Unité Fourragère Viande (UFV)
- quantité d’énergie nette (ENEV) contenue dans un kg d’orge de référence (870 g de matière sèche, 2700 kcal d’énergie métabolisable) pour l’entretien et le croît chez l’animal à l’engrais, à un niveau de production de 1,5.
1 UFV = 1820 kcal ou 1,82 Mcal d’ENEV.
Formule de base pour la calcul de la valeur UFV des aliments :
UFV = EM x kmf
1820
V
- vitamine E
- parmi les matières premières utilisées en alimentation animale, la luzerne désydratée est avec le germe de blé l’aliment le plus riche en vitamine E. Elle joue le rôle d’antioxydant au niveau des membranes cellu-laires, et contribue à stimuler les défenses immunitaires. D’une façon générale, les vitamines sont des sub-stances indispensables aux mécanismes vitaux de l’organisme, que celui-ci ne sait pas synthétiser. Elles doivent donc être fournies par l’alimentation.
X
- xanthophylles
- nom générique donné à un ensemble de pigments caroténoïdes (pigments liposolubles élaborés principalement par les végétaux, d’une coloration variant du jaune au rouge en passant par le jaune-orangé) dépourvus d’activité vitaminique A. Les plus connues sont la lutéine (appelée aussi xanthophylle), la zéaxanthine, la violaxanthine et l’asthaxanthine.
ß
- ß-carotène
- le ß-carotène, précurseur de la vitamine A, est un facteur déterminant à tous les âges, particulièrement pen-dant les périodes de croissance, gestation et lactation. C’est très récemment qu’a été mis en évidence le rôle spécifique et direct du ß-carotène dans le bon déroulement du processus de reproduction des vaches laitières : un apport moyen journalier de 300 mg de ß-carotène dans leur ration est recommandé (60 à 80 mg pour les génisses).